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L'Argonne
et Verdun : devoir de mémoire
La
guerre 14-18 a marqué profondément le nord et l'est de la France.
Visiter les musées, les lieux historiques, les cimetières et les ossuaires est
très instructif pour nos enfants et pour nous mêmes.
En
Argonne et dans la Meuse vous trouverez des musées et des lieux très intéressants
à visiter. Si vous aimez la marche à pied sachez que sur beaucoup de
ces lieux, des sentiers de randonnée ont été aménagés et vous permettront
de découvrir la région et l'histoire.
Quels
sites à découvrir dans la région de Verdun ? cliquez
ICI
Nous
avions décidé de nous baser à Vienne-le-Château. En voiture il faut
moins de 60 minutes pour aller jusqu'à Verdun et sur le trajet on peut
découvrir la Voie Sacrée, la Voie de la Liberté et un grand nombre de lieux
historiques : le Mort-Homme, la Harazée, le Kaiser Tunnel, la Haute
Chevauchée, Varennes (où fut arrêté Louis XVI en fuite), Vauquois, la côte
304, ...
A
Vienne-le-Chateau un hôtel accueillant, le
Tulipier, offre confort et repas gastronomiques, il dispose aussi d'une
piscine couverte.
Depuis
le musée de Vienne-le-Chateau des sentiers de randonnée (de 1h30 à
4h00 en durée) permettent de découvrir les divers sites du coin.
A
Vienne-le-Chateau n'oubliez pas de vous recueillir au cimetière de
Saint-Thomas-en-Argonne
et
à l'ossuaire de la Gruerie.
Ces
deux lieux sont au même endroit séparés par la route, près de 20000 soldats
reposent ici dont la moitié sont des soldats inconnus.
A
Verdun et aux alentours beaucoup de lieux à visiter :
Le
mémorial de Verdun :
un très beau musée implanté à
Fleury-devant-Douaumont village détruit en 1916. Pour plus d'information
cliquez ICI.
Nous
y avons passé près de 3h00 et nous n'avons pas pu tout voir.
La
citadelle souterraine de Verdun :
une visite en wagonnet électrique dans le
fort reconstitué. Pour plus d'information cliquez
ICI.
Une visite de 30-45 minutes très bien organisée et instructive.
Le
Fort de Vaux :
en meilleur état que le fort de Douaumont la visite de ce
fort célèbre pour le pigeon Le Vaillant est à ne pas manquer.
Autour
du fort des sentiers balisés permettent de découvrir la région. Plus
d'information : cliquez
ICI.
Ce fort est en bon état et la visite est instructive.
Le
Fort de Douaumont :
L'ossuaire
de Douaumont :
une visite poignante qui commence par un film documentaire de
20 minutes. Puis la montée dans la tour de l'ossuaire permet de découvrir les
alentours. Plus d'informations : cliquez ICI.
Savoir
que dans cet ossuaire reposent plus de 130000 restes de soldats français et
allemands inconnus réunis dans la mort rend la visite très prenante, à
l'extérieur les 15000 tombes alignées rendent encore plus visibles ce gâchis
humain que fut cette guerre.
La
tranchée des baïonnettes :
après la visite du
fort de Vaux ou de Douaumont, n'oubliez pas de vous arrêter à la tranchée des
baïonnettes.
Le
KaiserTunnel :
un site intéressant à visiter pour découvrir la
guerre des tranchées et son évolution notamment la guerre des mines. Prévoyez
un peu de temps pour suivre le chemin de randonnée qui vous fait découvrir
avec des panneaux documentés l'évolution de la guerre des tranchées. Plus
d'information cliquez ICI
N'oubliez
pas de vous recueillir devant l'ossuaire où sont regroupés les restes de
soldats Italiens et Américains mort sur cette petite montagne.
Le
musée de l'Argonne
à Varennes. Plus d'informations cliquez
ICI
Les plages du
débarquement
La
Normandie est une région verdoyante et très belle à visiter. Après la région de
Verdun et les champs de bataille de la Grande Guerre nous sommes allés visiter
les plages du débarquement.
Bien que nous soyons en février nous avons eu beau temps, un peu frais mais
ensoleillé. Nous nous étions basés à
Port-en-Bessin.
Ce port
de pêche est spécialisé dans la coquille Saint-Jacques, à marée basse on peut
voir des milliers de coquilles vides le long des digues qui protège le port des
tempêtes mais nous ne l'avons pas choisi pour cela, Port-en-Bessin est au coeur
des plages du débarquement et on peut très facilement rayonner tout autour pour
aller visiter les hauts lieux du débarquement.
Pour les amateurs des sports aériens les falaises entre Port-en-Bessin et
Arromanches semblent
propices à la
pratique du parapente. Tous les jours nous avons vu des voiles se déployer et gratter la
pente.
En février Port-en-Bessin est un petit village tranquille avec quelques restaurants
ouverts et quelques boutiques de souvenirs ou de ventes de
spécialités locales : caramel au beurre d'Isigny, Poirée, Alcool de poire et de
pommes, fromages, ... A cette époque de l'année on croise surtout des
cars d'adolescents en voyage scolaire, des Anglais, des
Belges et quelques
voitures allemandes.
La
région de Verdun est impressionnante car on voit les stigmates de la guerre
14-18 : des villages abandonnés, des paysages ravagés de trous, des cimetières
avec des milliers de croix et des ossuaires. La Normandie du débarquement de
1944 ne présente pas du tout cet aspect, ici les souvenirs du débarquement ce
sont surtout des musées, des stèles et des vestiges du mur de l'atlantique. Il
y a bien sûr des cimetières, des grands, mais l'impression n'est pas la même.
Notre
séjour commencera le lendemain de notre arrivée par une visite du
Mémorial de Caen.
Ce musée
retrace les périodes de la guerre 39-45 avec de très intéressantes vitrines,
des dioramas, ,
des maquettes, des objets, des véhicules
des films, ... mais il retrace aussi l'histoire avant et après la guerre 39-45
: la crise de 1929, la montée du fascisme et
bien sûr la période de la guerre froide. On peut y découvrir comment la bombe
nucléaire est née, des objets de la vie usuelle qui ont marqué l'évolution des
Etats-Unis et de l'URSS entre 1945 et 1980, la guerre de corée, la chute du mur
de Berlin,
, le Vietnam, etc. Bien
entendu on y trouve pleins d'informations sur la guerre 1939-1945 : maquettes,
dioramas, explications sur les camps de concentration, la police de Vichy, les
camps d'internés en France, la résistance, etc.
Au
mémorial de Caen on parle aussi de la Paix et c'est un des buts de ce mémorial
de retracer les évènements du passé pour montrer pourquoi la Paix est une chose
précieuse. Les errements du passé pour essayer de corriger le présent, pas
simple à faire.
La
visite du Mémorial demande au moins une journée et même plus si on veut vraiment
tout regarder en détails. Il y a aussi un centre de documentation et un
restaurant.
Sur le
chemin du retour nous sommes passés par Ranville pour visiter le
Memorial
Pegasus. Pour ceux qui ont regardé le
film "Le Jour le plus long", le pont de Ranville c'est le pont attaqué au petit matin
par des parachutistes qui se posent en planeur avec l'objectif de tenir le pont jusqu'à
la relève et cette relève arrive avec à sa tête un joueur de cornemuse. Cette
partie de la Normandie avait été confiée aux Anglais cela explique la cornemuse.
Au Pegasus Memorial on peut voir les débris de cette cornemuse mais aussi le pont basculant de
l'époque,
des véhicules en parfait états :
jeeps,
, half-track,
, canons, des uniformes et un planeur Horsa reconstitué..
Le musée retrace l'histoire de ces planeurs : comment ils ont été
construits, comment les pilotes se sont entraînés (il y a un carnet de vol d'un
des pilotes, très impressionnant), ce que pouvait transporter un planeur,
et une rétrospective des
planeurs militaires. Des dizaines de maquettes et de dioramas
permettent de mieux comprendre
comment la 6ème Division Aéroportée a pu contrôler ce coin de Normandie pour
laisser le temps aux troupes de débarquer.
Le jour
commençait à décliner, en longeant la côte pour rentrer à Port-en-Bessin nous
nous arrêtons pour visiter les
batteries de Longues-sur-Mer.
Ici les allemands avaient installés 4 gros canons et l'ensemble de casemates
pour stocker les munitions, faire reposer les troupes et observer la mer. Les
alliés ont déversé des milliers de tonnes de bombes sur ces canons mais ils sont
toujours là, c'est d'ailleurs les seuls vestiges du mur de l'Atlantique qui ont
conservé leurs tourelles et leurs canons.
En rentrant dans le bunker d'observation
et de directiion des tirs
on revit le passage du film "le jour
le plus long" où un officier Allemand s'écrit au téléphone "ces milliers de
bateaux qu'ils ne peuvent pas avoir ils sont là devant moi, ils se dirigent vers
moi"
Après cette ballade à pied dans le soleil couchant nous reprenons la voiture
après avoir eu une pensée pour les aviateurs qui ont utilisé l'aérodrome B11
dont ne subsiste comme seul
témoignage que cette petite plaque
commémorative.
Après une soirée calme et un nuit de repos bien méritée nous partons vers
Arromanches. Arromanches c'est un des deux lieux où les alliés avaient décidé
de construire un port pour débarquer les milliers de tonne de matériels
nécessaire aux troupes pour se battre : carburant, munitions, ravitaillement,
véhicules, pièces détachées, etc.
Nous pensons commencer par aller voir
un film 360° proposé dans une salle sur la falaise qui surplombe Arromanches,
nous avons juste oublié qu'en période creuse les musées ouvrent assez tard. A
9h00 du matin nous pourrons simplement regarder les vestiges du port artificiel
depuis la falaise, nous décidons de
nous rendre à Sainte-Mère-l'Eglise au musée du débarquement.
Sainte-Mère-l'Eglise c'est là où les parachustistes américains ont été largués
pour tenir la route entre Cherbourg et Caen et permettre le débarquement des
forces sur les plages d'Utah et d'Omaha Beach.
Quand on arrive à Sainte-Mère-l'Eglise on reconnait immédiatement l'église
où se trouve toujours un parachute
accroché rappelant le drame vécu par les paras qui sont tombés dans le village.
Bien entendu il faut visiter le musée
Airborne où on est accueilli par un
char Shermann. Ici on peut voir un planeur
Wako
entièrement remis en état et un DC3
(le DC3 a été remis en état et transporté par hélicoptère sur le site et une
salle a été construite autour de l'appareil).
Comme
à Pegasus Bridge, des soldats ont été parachutés mais la plupart sont arrivés
dans des planeurs. Un aérodrome avait été mis en place à coté de
Sainte-Mère-l'Eglise et sur cet aérodrome les avions et les planeurs ont fait
des centaines de rotations pour amener du matériel.
Comme dans tous les musées de la région on trouve ici des véhicules, des
uniformes, des armes, des photos, des maquettes et un salle où un film présente
ce qui s'est passé localement. On y parle des héros locaux et étrangers. Tout est
en parfait état car tous ces musées ont été remis en place et améliorés pour les
célébrations du soixantenaire du débarquement.
Après la visite du musée Airborne nous partons à Utah Beach. On est accueilli
par un char devant les dunes.
.
Le musée d'Utah beach contient une mine
d'informations sur la préparation du débarquement. On peut voir les cartes et
les plannings réalisés avec minutie pour indiquer qui faisait quoi, où et quand.
On ne peut qu'admirer le travail réalisé par les logisticiens qui ont permis que
le débarquement se passe bien. Et à l'époque tout se faisait à la main !!!
Bien entendu dans ce musée on peut visonner un film, voir des véhicules,
, un
chaland de débarquement,
des
maquettes, des uniformes, etc.
Et on peut faire un tour sur la plage. En bordure de la plage se trouve la borne
kilomètre
0 de la Voie de la Liberté. Cette route démarre à Utah beach et nous l'avions
aussi suivie à côté de Verdun où à un endroit elle est commune à la voie sacrée.
Après Utah Beach nous retournons vers Arromanches où nous pourrons regarder le
film en 360° et visiter le musée local. Dans le
musée du
débarquement on explique comment on a construit le port artificiel
d'Arromanches. La-aussi on ne peut que saluer la prouesse des ingénieurs qui ont
réussi à fabriquer un port, à lui faire traverser la manche, à l'arrimer à la
côte et à faire décharger des dizaines de bâteaux tous les jours pour assurer le
ravitaillement des soldats. Une prouesse technique époustouflante.
Après Arromanches nous rentrons à Port-en-bessin pour boucler nos valises. En
effet le séjour se termine et le lendemain matin c'est le retour vers Orgueil.
Nous n'aurons pas le temps d'aller jusque sur le territore américain, en effet
la Pointe du
Hoc où tant de Rangers ont laissé leur vie pour détruire des canons qui
n'étaient pas opérationnels est un territoire américain et le site est,
paraît-il, très bien entretenu.
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